SAVOIE
Les chemins du Saint-SuaireSAVOIE
histoire, art, traditions et … randonnées

LA RELIQUE
Signalé en 1203 à Constantinople, le Saint-Suaire disparaît en 1204 lors du sac de la ville par les vénitiens et les Croisés. Le Croisé Othon IV de la Roche, seigneur bourguignon de Rigney devenu duc d’Athènes, est sus- pecté du vol et du recel. En 1357, Jeanne de Verny, l’une de ses descendantes, épouse de Geoffrey de Charny, « hérite » du Linceul et le confie aux chanoines de l’église de Lirey en Champagne pour en permettre l’ « ostension » » et les pèlerinages. On parle alors du « Linceul de Lirey« . Sa petite fille Marguerite de Charny le conserve à Saint-Hyppolite en Bourgogne-Comté. Elle le transmet en 1453 à Louis Ier de Savoie. Dès cette acquisition, les Savoie se mettent sous la protection du Saint-Suaire, qui leur confère la même sacralité que l’onction des rois de France.
LE CONTEXTE HISTORIQUE
En 1536, face à l’avancée des troupes françaises de François Ier et à la pression des réformés Bernois, Genevois et « Vaudois » piémontais, le Duc de Savoie, Charles III, quitte précipitamment Chambéry avec sa famille. La relique l’avait précédé quelques mois plus tôt. Charles III rejoint Turin par le col d’Arnès, puis Vercelli et enfin Milan pour se placer sous la protection de son beau-frère l’Empereur Charles Quint. En 1559, son fils et successeur, le Duc Emmanuel-Philibert dit « Tête de fer » recouvre la quasi totalité des Etats de Savoie à la Paix de Cateau-Cambresis. En 1561 le Linceul est de retour à Chambéry. En 1563 Turin devient la capitale des Etats de Savoie. En 1578, pour « être agréable » au Cardinal de Milan, Charles Boromée, qui avait fait vœu de venir à pied vénérer le Linceul à Chambéry à la fin de la « Grande Peste », et pour raccourcir le pèlerinage de ce dernier, Emmanuel-Philibert « translate » le Saint-Suaire à Turin. Il assure les chambériens du retour de la relique et organise discrètement ce transfert diplomatique par le col de l’Autaret et la vallée de Viù. Elle restera définitivement à Turin. Humbert II, ancien roi d’Italie, en fait don en 1983 au Vatican. Ce Linceul est aujourd’hui conservé en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin et depuis 2014, le diocèse de Chambéry en possède deux copies grandeur nature.
LE CHEMINEMENT DU SAINT-SUAIRE
De la haute Maurienne, par Bessans et la vallée d’Avérole, les cheminements empruntent deux cols appartenant au Duché de Savoie, le col d’Arnès (3 010 m) et sa descente sur le val d’Alà, et le col de l’Autaret (3 072 m) vers le val de Viù. On rejoint Turin par les « Terres de Marguerite« . Ce territoire, les vallées de Lanzo (Alà et Viù), régi par les Lois de Marguerite rédigées au milieu du XIVème siècle, est resté fidèle à la Maison de Savoie au XVIème siècle.
Itinéraire en Savoie: Chambéry, Les Abymes de Myans, Montmélian, Arbin, Saint-Pierre-d’Albigny, Chamoux-sur-Gelon, Les Hurtières, La Chapelle, La Chambre, St-Jean-de-Maurienne, St-Michel-de-Maurienne, Modane, Bramans, Termignon, Lanslebourg, Lanslevillard, Bessans, La Goulaz, Vincendières, Avérole, cols d’Arnès et de l’Autaret.
Itinéraire en Piémont italien:
– par le Val d’Alà: Col d’Arnès, Balme, Voragno, Lanzo, Ciriè, Nole, San Maurizio Canavese, Stura.
– par la Vallée de Viù: Col de l’Autaret, Usseglio, Venera (Fucine), Richiaglio, Biolaj, Col Portia, Val della Torre-Brione, Lucento, Porte Palatine.
L’itinéraire des Chemins du Saint-Suaire suit les anciens chemins muletiers permettant des excursions pédestres, tout en indiquant quelques détours pour visiter des musées et des sites dignes d’intérêt. Il suit parfois la route goudronnée pour permettre d’atteindre les points d’intérêt en voiture.
À PIED, À VÉLO, À MOTO, EN VOITURE ETC ...
les 3 itinéraires savoyards


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DES CHEMINS DU SAINT-SUAIRE AU PIÉMONT
