SAVOIE: La Haute Maurienne
BessansLa Haute Maurienne – Site 02
Bessans (1740 m) – église Saint-Jean-Baptiste
La sculpture sur bois est une tradition à Bessans. En 1857, un chantre frondeur et facétieux sculpte en pin cembro un diable devenu le symbole du village.
Eglise paroissiale de Saint-Jean-Baptiste. Citée en 1446, elle a été remaniée en 1576, 1689, 1858 et 1920.
Le clocher est recouvert de plaques de cuivre coiffant une charpente de bois maintenue par un massif en maçonnerie suspendu, et non entièrement en pierre comme les autres clochers de Haute Maurienne. Il est l’un des cinq ayant échappé à la destruction révolutionnaire en Savoie et aurait servi de tour à feu ou à fumée au Haut Moyen Age, relais sur l’axe Chambéry Turin par le col secondaire du Carro (3 149 m).
Deux fragments d’une fresque d’un artiste inconnu, datée de 1632, sont conservés sur le mur intérieur de l’aile gauche de l’église paroissiale. Elle avait été réalisée initialement au dessus de la porte d’entrée d’un bâtiment qui n’existe plus, La Maison Morte. On voit sur l’un des fragments Charles Borromée adorant la Croix, derrière lui Saint Sébastien et Saint Michel selon l’interprétation du Salésien Giuseppe Mario Terzuolo, spécialiste contemporain du Saint-Suaire, et sur l’autre le Saint-Suaire.
On remarquera aussi le plafond à caissons du vestibule et l’autel du Rosaire, datant du XVIIème siècle, ainsi qu’un calvaire, accroché à un mur, représentant un Christ sans nombril cloué sur une croix, avec de part et d’autre des statues de la Sainte Vierge et de Saint Jean, oeuvre anonyme qui pourrait être contemporaine d’une pierre du choeur datée de 1576.
La Haute Maurienne – SITE 02
Bessans (1740 m) – chapelle Saint-Antoine
La sculpture sur bois est une tradition à Bessans. En 1857, un chantre frondeur et facétieux sculpte en pin cembro un diable devenu le symbole du village.
Chapelle Saint-Antoine. On considère qu’elle a été érigée entre 1503 et 1522. Elle est classée au titre des monuments historiques.
A l’intérieur, sur trois murs, on observe deux rangées superposées de panneaux représentant la vie du Christ, de la nativité à la Pentecôte, dans le même style que les peintures de la chapelle Saint-Sébastien à Lanslevillard.
D’autres représentations étaient dans l’abside, mais le mur a été démoli et reconstruit pour agrandir le cimetière et beaucoup d’entre elles ont été perdues. On remarquera les costumes de la Transfiguration, typiques de la mode des années 1450-1460, la Pendaison de Judas, très endommagée, où on voit un diablotin prenant l’âme de Judas (on le retrouve dans d’autres fresques), la Dernière Cène, dans un intérieur qui pourrait être bessanais, et des détails traditionnels comme la barrière clayonnée du Jardin des Oliviers.
A l’extérieur, on observe des fresques représentant un personnage en arme avec le blason de la Maison de Savoie, le Christ de Lucques, Saint-Antoine, Urbain de Miolans, donateur supposé, et en bandeau le Cortège des “Vices et des Vertus”.