SAVOIE: La Haute Maurienne

Lanslebourg
De la haute Maurienne, par Bessans et la vallée d’Avérole, les cheminements empruntent deux cols appartenant au Duché de Savoie, le col d’Arnès (3 010 m) et sa descente sur le val d’Alà, et le col de l'Autaret (3 072 m) vers le val de Viù. On rejoint Turin par les "Terres de Marguerite". Ce territoire, les vallées de Lanzo (Alà et Viù), régi par les Lois de Marguerite rédigées au milieu du XIVème siècle, est resté fidèle à la Maison de Savoie au XVIème siècle.
La Haute Maurienne – Site 05

Lanslebourg (1356 m)

“Les Marrons”. La maison de Savoie à la tête d’Etats dont l’économie dépend pour une grande part du relief et du climat, a toujours considéré la liberté de circulation comme essentielle aux échanges. Dès le XIIIème siècle, elle accorde et renouvelle des lettres de franchise de taille et de chevalerie (service militaire) aux “marrons”. Ces montagnards tiennent leur nom de leurs vêtements et bonnets de cuir. Ils organisent et assurent pratiquement en tout temps le passage des cols aux voyageurs et aux marchandises. L’aménagement des grands cols par Napoléon Ier a ruiné leur activité. De là viendrait pour certains l’expression “être marron” (en fait la locution “être marron” semble plutôt trouver son origine dans l’expression “être fait marron” employée pour un esclave fugitif rattrapé. Elle relèverait d’une évolution populaire de l’expression plus convenue “être marri” : être fâché, affligé).
Pour descendre le col du Mont-Cenis, les marrons de Lanslebourg glissaient sur des “ramasses” (italien “ramazza”). Ce grand balai fait de branchages aux gros bouts liés par une corde portait le ramasseur et son client sur le chemin enneigé éponyme de “la ramasse”.
Le maintien des communications dans des conditions extrêmes est rappelé par le Mémorial du chien Flambeau (1928-1938), chien vaguemestre militaire et d’avalanche, décoré de la médaille du sauvetage et cité à l’ordre du régiment. Il effectuait sa mission chaque jour par tous les temps entre Lanslebourg et le fort de Solières.
L’église Notre-Dame de l’Assomption, construite entre 1828 et 1830 grâce à la générosité du Roi Charles-Félix de Savoie, est classée au titre des monuments historiques du fait de ses décors muraux. Des stalles y ont été transférés depuis l’ancienne église de l’Assomption-de-la-Vierge.

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