SAVOIE: La Haute Maurienne

Bramans
De la haute Maurienne, par Bessans et la vallée d’Avérole, les cheminements empruntent deux cols appartenant au Duché de Savoie, le col d’Arnès (3 010 m) et sa descente sur le val d’Alà, et le col de l'Autaret (3 072 m) vers le val de Viù. On rejoint Turin par les "Terres de Marguerite". Ce territoire, les vallées de Lanzo (Alà et Viù), régi par les Lois de Marguerite rédigées au milieu du XIVème siècle, est resté fidèle à la Maison de Savoie au XVIème siècle.
La Haute Maurienne – Site 07

Bramans (1250 m)

Voie de passage vers l’Italie. A l’époque romaine, Bramans jouait un rôle important sur la voie qui traverse les Alpes car elle était la dernière localité avant l’Italie. Au lieu de se diriger vers Lanslebourg pour emprunter le col du Grand-Mont-Cenis, la voie remontait la vallée de l’Ambin jusqu’au Planay puis le chemin de la Crostaz pour rejoindre la vallée de Savine et passer le col de Savine-Coche (près du col Clapier).
Survenu sans doute au VIIIème siècle, un éboulement fait disparaitre ce chemin. L’itinéraire est alors modifié au profit du col du Petit-Mont-Cenis (2 183 m). Sur ce nouveau trajet se trouve le village d’Extravache.
A partir du XIIIème siècle, ce passage est à son tour abandonné au profit du col du Grand-Mont-Cenis.
Bramans perd alors de son importance mais conserve son rôle de relais sur la route.
En 1620, Dominique Gagnières y fonde un hôpital qui permet d’offrir aux voyageurs et aux pauvres, nourriture et gîte. Il existait une chapelle dédiée au Saint-Suaire, aujourd’hui disparue.
L’église Saint-Pierre- d’Extravache (1 685 m)
Située sur les hauteurs de Bramans dans un site magnifique, elle aurait été bâtie au Ier siècle et serait ainsi la plus vieille église de Savoie. Elle aurait été fondée par deux disciples de Saint Pierre, Elie et Milet. Elle est remplacée par une église romane au XIème siècle. Celle-ci a subit deux incendies (XIVème et XIXème siècles) et a été plusieurs fois rebâtie. Il subsiste encore son clocher et l’abside d’origine du XIème siècle qui conserve les traces d’une fresque très endommagée du XVIIème siècle, dont on peut voir la reproduction telle qu’elle était à l’origine à l’église de Bramans.

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Les chemins du « Saint-Suaire

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